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La médiathèque Andrée-Chedid accueille du 20 février au 17 mars l’exposition « Donne ta langue au chant ».
Initialement prévue au printemps dernier, cette exposition photographique témoigne du travail autour de la langue et de la musique réalisé par la compagnie Anaya et plusieurs associations nortaises.
En complémentarité de leur résidence à Cap Nort en février 2020 pour leur spectacle AZADI, la compagnie avait souhaité s’inscrire dans un projet d’action culturelle sur les langues étrangères et leurs musicalités. Suite à un appel aux acteurs associatifs du territoire, des personnes de différents pays (Algérie, Géorgie, Madagascar, Palestine, Roumanie, Syrie) ont participé aux ateliers proposés.
Le photographe Samuel Duhil a suivi ces rencontres et immortalisé discrètement ces moments de partage et d’émotion, à découvrir lors de cette exposition.
Installée au lycée public début février, elle sera visible à la médiathèque du 20 février au 17 mars. Elle sera, ensuite, dans le hall de la mairie et à la Résidence Retraite du Bois Fleuri.
Médiathèque Andrée-Chedid
Du 20 février au 17 mars, aux horaires d'ouverture
Tout public, entrée libre et gratuite
Une sélection d’ouvrages sur la littérature étrangère et les musiques du monde sera mise à disposition.
« Donne ta langue au chant » est proposée en amont du concert AZADI prévu à Cap Nort, vendredi 19 mars à 20h30 (sous réserve de l’évolution du contexte sanitaire).
Photo : Samuel Duhil
Lors d’une matinée de février, tous les acteurs et actrices du projet se sont retrouvé.e.s pour un atelier de travail à Cap Nort.
Madi, originaire de Madagascra, en France depuis longtemps, a lu un texte en malgache, un chant à l’origine, dont le thème évoque une fleur qui parvient à s’épanouir malgré les difficultés. L’amour triomphe malgré tout…
Anna, géorgienne, a lu un texte qu’elle a écrit sur son histoire, comment trouver sa place ?
Nival, syrienne, a lu un poème en kurde qui interroge les autres pays sur le pourquoi de leur non-intervention dans la protection et la défense de sa langue et sa culture.
Hussam, palestinien, a lu un texte en espagnol, d’un journaliste sur la migration. Avant d’arriver en France, Hussam et sa famille ont vécu 2 ans en Espagne.
Hamida, en France depuis 20ans, a lu l’hymne berbère en kabyle
Riham, a lu un texte d’un poète palestinien sur le thème « penser aux autres »
Wafaa, palestinienne, a lu un texte d’un journaliste égyptien
Mustafa a lu un texte en arabe d’une chanson (euh je ne sais plus trop…), texte qu’il lira avec Hakim
Ahmed, qui est palestinien en France depuis 5 mois, (le père de Hussam, Wafaa et et Riham) a lu un texte qu’il a lui-même écrit sur son histoire, son arrivée en France. Un texte très très émouvant qui se termine par une question : est-ce que je vais parvenir à vivre ici comme tout le monde ?
Les 3 musicien.ne.s de la compagnie Anaya font découvrir, en live, des extraits des 3 univers musicaux proposés et plus ou moins improvisés : piano, n’goni, oud, basse, percussions…
Puis, il est temps de monter sur scène : trois groupes se constituent et les textes prennent corps en musiques. Les lectures sont différentes. Les lecteurs et lectrices prennent davantage leur temps. La musique est à l’écoute du texte. L’émotion est au rendez-vous.
Pour certains, monter sur scène est une grande première. Au contraire pour Anna, chanteuse d’opéra dans son pays : elle retrouve son univers, et ce avec beaucoup d’émotions. Elle esquisse même quelques notes en chant. Le texte d’Ahmed est très émouvant, il est fier de ses 3 enfants, qui participent également. Riham et Wafaa ont l’air réservées mais quand elles prennent la parole pour lire, elles vivent leurs mots. Encore une fois, un moment magnifique.